Au moment où les travaux des sites olympiques et paralympiques semblent avoir repris un rythme soutenu à moins d’un an de l’ouverture des Jeux, le ralentissement de la croissance économique du Brésil pourrait avoir une incidence majeure sur l’organisation de l’événement planétaire.
Selon une information de la BBC, le Comité d’Organisation (COJO) des Jeux de Rio 2016 entend réduire ses dépenses de 30% et ce, afin de ne pas dépasser le plafond annoncé de 3,6 milliards de dollars (3,21 milliards d’euros).
Cette réduction – d’un budget qui a déjà augmenté par rapport aux prévisions initiales du COJO – viserait surtout à éviter une fronde populaire dans la dernière ligne droite.
Plusieurs postes devraient ainsi être impactés au cours des prochains mois, et non des moindres.
Le système de billetterie devrait être entièrement repensé. De fait, la loterie en ligne – basée sur un système de réservation avant un tirage au sort des lauréats – pourrait disparaître au profit d’une vente directe. En d’autres termes, les premiers arrivés seront les premiers servis.
Le programme des volontaires devrait également être concerné par la réduction des dépenses. Initialement, 70 000 bénévoles devaient être recrutés et formés. Finalement, ce nombre pourrait être ramené à 60 000.
Le programme des épreuves-tests devrait lui-aussi connaître un coup de rabot budgétaire, avec une réduction des installations dédiées à la tenue de ces épreuves.
Les vidéos promotionnelles – outil efficace de communication sur Internet et sur les réseaux sociaux – seraient susceptibles de ne plus être réalisées par des entreprises spécialisées, mais uniquement auprès des services internes du Comité de Candidature.
Autre secteur qui pourrait être touché par les réductions de dépenses, les Cérémonies d’ouverture et de clôture. Les dépenses consacrées à ces manifestations – véritables vitrines du Brésil pour des centaines de millions de téléspectateurs – pourraient ainsi baisser de 10% par rapport aux Cérémonies des Jeux de Londres 2012.
Si ces réductions diverses sont confirmées dans les jours à venir, cela aura immanquablement un impact sur l’image des JO 2016. Avec une économie au ralenti et une présidence sous le coup des critiques et des manifestations, le Brésil s’apprête à vivre des mois difficiles jusqu’à l’ouverture de ses Jeux, à l’été 2016.
Au regard des déboires constatés jusqu’à présent, il n’est pas certain que la période post-olympique puisse être meilleure.
Les autorités régionales et fédérales ont donc tout intérêt à ce que la planification et la reconversion soient parfaitement maîtrisées. Dans le cas inverse, un fiasco similaire à celui d’Athènes (Grèce) en 2004 serait plus que probable.